Plus de 70 % des astronautes subissent ces altérations, qui font partie d'un syndrome connu sous le nom de syndrome neuro-oculaire associé aux vols spatiaux, selon la NASA.

Le SANS peut provoquer divers symptômes, allant d'une perte de vision grave à la nécessité de porter des lunettes.

En plus de faire progresser les capacités de vols spatiaux habités, le programme Polaris vise à collecter des fonds et à sensibiliser l'opinion aux problèmes terrestres importants.

En raison de changements dans les fluides corporels comme le liquide céphalo-rachidien (LCR), qui peuvent entraîner des altérations structurelles du cerveau, les astronautes peuvent subir des changements dans leur vision dès leur premier jour dans l'espace, selon le Dr Matt Lyon, directeur de le Centre MCG pour la télésanté.

Tandis que le LCR flotte vers le haut dans l’espace et appuie contre le nerf optique et la rétine, la gravité sur Terre facilite son retrait de la gaine du nerf optique.

En utilisant des échographes portables, l'équipe lyonnaise espère identifier les astronautes les plus vulnérables au SANS et comprendre les mécanismes à l'origine de ces altérations.

Technologie développée pour la première fois pour explorer les effets de la pression crânienne élevée et des traumatismes crâniens légers (TCC), MCG a déposé l'idée d'utiliser des ultrasons portables pour visualiser les dommages causés par la pression et les changements de liquide dans la gaine du nerf optique.

Un financement de 350 000 $ du NIH a permis aux chercheurs de travailler avec URSUS Medical Designs LLC pour construire un appareil à ultrasons 3D.

Actuellement, les astronautes sont examinés avec cette technologie pour vérifier les dommages ou l'incompétence de la gaine du nerf optique, ce qui, selon Lyon, pourrait les prédisposer au SANS.

L'équipage de Polaris Dawn est formé par l'équipe de recherche pour utiliser ces instruments à ultrasons pour évaluer le fluide et la pression en temps réel en orbite.

Déterminer si les changements de vision sont dus à la pression, au volume de liquide ou aux deux facilitera l’élaboration de contre-mesures.

L’utilisation d’un appareil à pression négative dans le bas du corps, qui aspire les fluides corporels vers le bas, pourrait être un moyen d’atténuer le danger du SANS pendant les vols spatiaux.