Bruxelles [Belgique], les dirigeants de l'Union européenne (UE) se sont récemment réunis à Bruxelles pour décider de la direction du bloc pour les cinq prochaines années, une décision qui n'a pas été sans controverse puisque les dirigeants italiens et hongrois ont exprimé leur désaccord. Malgré l'opposition de l'Italienne Georgia Meloni et du Hongrois Viktor Orban, Ursula von der Leyen, Antonio Costa et Kaja Kallas ont été nommés à des postes importants au sein de l'UE lors du sommet, a rapporté euronews.

Ursula von der Leyen a obtenu son deuxième mandat à la présidence de la Commission européenne, tandis qu'Antonio Costa, ancien Premier ministre du Portugal, a été nommé président du Conseil européen. Kaja Kallas, la Première ministre estonienne, a été nommée au poste de haute représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.

La confirmation de von der Leyen et Kallas attend toujours l'approbation du Parlement européen, tandis que la nomination de Costa à la présidence du Conseil est automatique en raison de son rôle précédent. Il devrait prendre ses fonctions le 1er décembre.La Première ministre italienne Meloni a exprimé son opposition à Costa et Kallas, s'abstenant sur la nomination de von der Leyen, selon des sources diplomatiques. Orban s'est opposé à la candidature de von der Leyen mais s'est abstenu sur Kallas et a soutenu Costa, selon euronews.

"Je voudrais exprimer ma gratitude aux dirigeants qui ont soutenu ma nomination pour un deuxième mandat", a déclaré von der Leyen lors de sa nouvelle nomination. "Je suis très honoré."

Costa, en acceptant son nouveau rôle, a exprimé un sentiment de mission, déclarant : "C'est avec un fort sentiment de mission que j'assumerai la responsabilité d'être le prochain président du Conseil européen". Il a remercié ses partisans socialistes et le gouvernement portugais pour leur soutien et a souligné son engagement en faveur de l'unité et de la promotion du programme stratégique.Kallas, abordant sa nomination, a reconnu le poids de la responsabilité dans le climat géopolitique actuel : « C'est une énorme responsabilité en ce moment de tensions géopolitiques. » Elle s'est engagée à collaborer efficacement avec von der Leyen et Costa, en mettant l'accent sur les intérêts et les valeurs européens communs.

La décision de nommer ces dirigeants est intervenue après que les négociateurs des partis ont finalisé un accord plus tôt dans la semaine, qui a ensuite été approuvé lors du sommet. Le programme stratégique, décrivant les grandes ambitions des efforts futurs de l'UE, a également été approuvé parallèlement aux nominations des dirigeants.

Les négociations et les décisions ultérieures n’ont pas été sans critiques de la part de certains dirigeants qui se sentaient marginalisés dans le processus. Meloni, particulièrement bruyante dans ses objections, a critiqué le processus comme étant « surréaliste » et a appelé à des discussions plus inclusives reflétant les sentiments des électeurs, comme le rapporte euronews.Le Hongrois Orban a fait écho à son mécontentement, qualifiant le résultat de « honteux ». En revanche, des dirigeants comme l’Allemand Olaf Scholz ont souligné la nécessité d’une stabilité politique et d’une action rapide face aux défis mondiaux, notamment l’agression de la Russie contre l’Ukraine.

Réfléchissant sur le sommet controversé, le Premier ministre belge Alexander De Croo a défendu la décision en déclarant : « La démocratie n'est pas seulement une question de blocage ; la démocratie consiste à savoir qui veut travailler ensemble. » Il a souligné l'importance de la coopération entre les dirigeants désignés pour le bénéfice de tous les Européens.

La réélection de von der Leyen représente une continuité à la tête de l'UE, s'appuyant sur son expérience de la gestion de crises importantes telles que la pandémie de COVID-19 et le conflit ukrainien. Son mandat a été marqué par les efforts visant à renforcer l’unité et la résilience de l’UE.La nomination d'Antonio Costa à la présidence du Conseil marque une nouvelle étape, malgré les questions entourant sa carrière politique au Portugal. Ses compétences antérieures en matière de gouvernance et de diplomatie sont considérées comme des atouts pour renforcer le rôle du Conseil dans les affaires européennes.

Kaja Kallas, connue pour sa position ferme sur les questions internationales, est confrontée à la tâche de naviguer dans le consensus de politique étrangère de l’UE au milieu des divers intérêts des États membres. Sa nomination souligne l'engagement de l'UE en faveur d'un engagement et d'une représentation efficaces à l'échelle mondiale.

La sélection du trio reflète l'accent mis par l'UE sur la diversité politique, la représentation géographique et l'équilibre entre les sexes dans les postes de direction. L'héritage de Costa, dont les racines s'étendent au-delà de l'Europe, met également en évidence une plus grande inclusivité au sein du leadership européen.Pour l’avenir, von der Leyen a entamé des discussions avec les groupes socialistes et libéraux afin de formuler un programme cohérent pour son prochain mandat. Elle s'est dite ouverte à un soutien parlementaire plus large pour renforcer la résilience et l'influence de l'Europe à l'échelle mondiale, a rapporté euronews.