Le rapport souligne l’ampleur stupéfiante de la dévastation économique et le déclin sans précédent de l’activité économique, dépassant de loin l’impact de toutes les confrontations militaires précédentes de 2008, 2012, 2014 et 2021. Les pressions inflationnistes, combinées à la montée du chômage et à l’effondrement des revenus, ont gravement appauvri les ménages palestiniens. .

Selon le rapport, l’opération militaire a entraîné des pertes de vies humaines, des déplacements et une destruction généralisée des infrastructures sans précédent. Début 2024, entre 80 et 96 % des actifs agricoles de Gaza avaient été décimés, paralysant la capacité de production alimentaire de la région et aggravant des niveaux d'insécurité alimentaire déjà élevés. Les destructions ont également durement touché le secteur privé, avec 82 pour cent des entreprises, un moteur clé de l'économie de Gaza, endommagées ou détruites.

Le produit intérieur brut (PIB) de Gaza a chuté de 81 pour cent au dernier trimestre 2023, entraînant une contraction de 22 pour cent sur l'ensemble de l'année. À la mi-2024, l’économie de Gaza était tombée à moins d’un sixième de son niveau de 2022, note le rapport.

Les conditions du marché du travail en Cisjordanie se sont considérablement détériorées, un total de 306 000 emplois ont été perdus, faisant passer le taux de chômage en Cisjordanie de 12,9 pour cent avant le conflit à 32 pour cent, a rapporté l'agence de presse Xinhua.

La situation à Gaza est particulièrement désastreuse, avec deux tiers des emplois d’avant-guerre perdus d’ici janvier 2024, selon le rapport.

Le rapport note également que la pauvreté s'est répandue et s'est accrue ces dernières années. Avant octobre 2023, 80 % de la population de Gaza dépendait de l'aide internationale. Actuellement, la pauvreté touche presque toute la population de Gaza et augmente rapidement en Cisjordanie.

La stabilité budgétaire du gouvernement palestinien est soumise à une pression immense, mettant en péril sa capacité à fonctionner efficacement et à fournir les services essentiels. La capacité budgétaire du gouvernement a été érodée par la lente croissance du PIB, les déductions des revenus par Israël et une forte baisse de l'aide internationale, indique le rapport.

La CNUCED a souligné dans le rapport que l'occupation prolongée est un obstacle économique majeur au développement durable en raison des restrictions actuelles sur l'investissement, la mobilité de la main-d'œuvre et le commerce.

L'organisme des Nations Unies chargé du commerce et du développement a appelé à un plan de redressement global pour le territoire palestinien occupé, à une augmentation de l'aide et du soutien internationaux, à la libération des revenus retenus et à la levée du blocus de Gaza.